Chronique Ligne de Défense

Florent Toniello partage sur le site accrocstich.es son regard sur mon recueil LIGNE DE DÉFENSE paru aux Éditions la Boucherie littéraire. Merci à lui pour cet article >>> Lire.

Dix-huit poèmes, la plupart courts : Emanuel Campo préfère la concision pour livrer ce petit précis d’autodéfense intellectuelle, cet appel à la résistance par la poésie. « On entre dans la vie sans même connaître le videur », écrit-il, avant de conclure dans le texte éponyme du recueil : « Un doigt d’honneur pour seule ligne de défense. » Se défendre de quoi ? De l’absurdité administrative qui délivre des papiers inutiles sans donner la priorité au guichet aux femmes enceintes, des « paroles mortes » des journaux télévisés, des statistiques omniprésentes selon lesquelles le poète a « plus de chance / de [se] faire tuer par un proche / de battre [sa] copine à mort / de mourir heurté par une noix de coco ayant chu / que de [se] faire exécuter dans une vidéo relayée par les médias ». Campo fait partie de ce courant de la poésie qui propose une critique frontale de la société, dans une langue fortement oralisée qui appelle à la performance. Il mêle l’invective au romantisme, caresse le registre familier pour en extraire l’efficacité. Car il sait « qu’un jour / tout le poids des fermetures agglutinées en soi / fait qu’ça pète ». Pourtant, il est nécessaire de « ne pas céder, ne pas céder, ne pas céder ». Il fait donc son maximum pour « viser juste, sans la loupe de l’émotion », à coups de strophes qu’il décoche avec parcimonie, après le temps de la réflexion. La parole qu’il porte n’en pèse que plus. Tandis que « le prix de la baguette / continue son ascension de la tour Eiffel », il versifie pour témoigner. Certes, dans le milieu de la poésie (entre autres), poètes, lecteurs et lectrices confondues, « on est entre nous », rappelle-t-il. Et alors ? Il faudra bien qu’un jour ça change ; Campo y œuvre aussi en s’impliquant dans le spectacle vivant (quatre textes sont tirés d’un spectacle qu’il a joué avec Paul Wamo). On pourrait dire que la meilleure ligne de défense, c’est l’attaque poétique. Pour faire moins guerrier : le foisonnement poétique saura un jour passionner les foules. De petits livres comme celui-ci, faciles à transporter, à offrir, auront un rôle à jouer.

Ligne de Défense est actuellement dans la sélection 2022 du Prix René Leynaud. En savoir plus.

Gare Maritime 2022

 

Très heureux d’être au sommaire de Gare Maritime, revue de la Maison de la Poésie de Nantes qui organise le festival MidiMinuitPoésie.
En couverture le duo Patrice Luchet et Rubin Steiner.
Lire la revue en ligne >>>>> ici.
Description de la revue sur le site de la Maison de la Poésie de Nantes :
« Ce nouveau Gare maritime est un nouvel écho à ces rencontres uniques et inédites vécues au cœur du langage et du réel lors de la 21ème édition du festival MidiMinuitPoésie (mi-octobre) et des rencontres régulières « Poèmes en cavale » au lieu unique.
Une trentaine d’auteurs et artistes accueillis au cours de cette année ont accepté notre invitation à écrire un poème très librement inspiré de ce moment à Nantes.
L’ouvrage est augmenté d’un choix de photographies ainsi que d’extraits de présentations.
LES AUTEUR.E.S ET ARTISTES : Valérie Mréjen, Aldo Qureshi, Jean D’Amérique, Frédéric Dumond, Bertrand Belin, Fanny Chiarello, Rim Battal, Nadège Prugnard, Nathalie Quintane, Patrice Luchet, Lucie Taïeb, Nii Ayikwei Parkes, Falmarès, Violaine Schwartz, Carla Demierre, SNG. Natacha Guiller, Cosima Weiter, Frédéric Danos, Emanuel Campo, Cyrille Martinez, Esther Tellermann, Jean-Christophe Cavallin, Jean-Claude Pinson, Aurélie Foglia, Véronique Vassiliou, Guillaume Hazebrouck, Aude Rabillon, Rubin Steiner, Lucas Prêleur, Guillaume Carreau, Thibault Frisoni, Geoffroy Tamisier, Alexandre Simon, Eric Pifeteau, Amina Wabi Mputu, Ebounoussomadou Doukouré, Jacques Mendès, Jamira Diallo, Ousmane Fall, Roberta Frazão, Souhaeb Smondel, Zohra el Wady.
LES PHOTOGRAPHES : Chama Chereau, Alice Grégoire et Margaux Martin’s.
DESIGN GRAPHIQUE : Blandine Dupas »

Pas là pour fondre – recueil collectif

Très heureux d’être arrivé à ce nouveau recueil fait avec Marion Chobert et des jeunes du quartier mineurs et du quartier femme de la Maison d’Arrêt de Dijon. Cela fait maintenant deux ans que nous menons ensemble plusieurs projets d’écriture avec des mineurs sous main de justice avec la Compagnie Esquimots ou avec La Minoterie (pôle de création jeune public et d’éducation artistique) à Dijon.
« Il y a eux,
ceux qui ne sont jamais allés en foyer
ceux qui ne sont jamais allés en prison
et il y a nous. »

Pas là pour fondre, ouvrage collectif dirigé par Marion Chobert et Emanuel Campo

Entre août et octobre 2021, Marion Chobert, metteuse en scène, et Emanuel Campo, auteur et interprète, ont rencontré des jeunes du Quartier Mineurs et du Quartier Femme de la Maison d’Arrêt de Dijon.

Pas là pour fondre rassemble des textes et prises de paroles de ces adolescents et adolescentes incarcérés. Certains textes ont été écrits par les jeunes eux-mêmes, d’autres sont des paroles retranscrites à l’occasion d’entretiens individuels ou à plusieurs. Comme point de départ, la cicatrice.

Un projet Compagnie Esquimots mené en partenariat avec la Protection Judiciaire pour la Jeunesse, la DRAC Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre de l’appel à projet Actions Culturelles et Langue Française.
Mise en page du livret : Elsa Moreau pour l’association De Bas Étages.

Site de la Compagnie Esquimots www.compagniesquimots.com

Site de l’association De Bas Étages www.debasetages.com

Ligne de Défense aux éd. La Boucherie littéraire

01/10/2021
Nouvelle parution
🏁 LIGNE DE DÉFENSE  🏁
éditions la Boucherie littéraire
🏴‍☠️ disponible dans toutes les libraires 🏴‍☠️
en commande sur www.placedeslibraires.fr

Ce livre rassemble des poèmes écrits lors d’événements politiques, politisés ou lors de formalités de la vie quotidienne ou citoyenne. On y trouve une succession d’humeurs ou de situations traduisant le déroutement face à l’actualité, l’absurdité des rouages administratifs, et la manière dont on y fait face : démobilisation, cynisme, incompréhension, réflexion…

40 pages
Prix : 10 €
Format : 110 x 170 mm

 

QUELQUES DATES AUTOUR DU LIVRE   

LECTURE-CONCERT – samedi 16 octobre, festival MidiMinuitPoésie, au Lieu Unique à Nantes
Je lirai des extraits de Ligne de Défense et de mes précédents recueils lors du festival MidiMinuitPoésie au Lieu Unique à Nantes, accompagné pour l’occasion du batteur Éric Pifeteau (The Little Rabbits, French Cowboy, Philippe Katerine…)

SIGNATURE – samedi 23 octobre, Marché de la Poésie de Paris
Je serai en signature sur le stand de la Boucherie Littéraire lors du Marché de la poésie Place Saint-Sulpice (Paris 6e) le samedi 23 octobre en début d’après-midi.

 

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Site des éditions la Boucherie littéraire

Anthologie LE DÉSIR DE LA LETTRE

Nouvelle publication
LE DÉSIR DE LA LETTRE
Une coédition MusVerre – un musée d’art contemporain du Département du Nord et Bernard Chauveau éditions
Une anthologie constituée pour Le Printemps des Poètes par Dominique Sampiero d’après l’exposition « Les lettres de Verre » de Jean-Baptiste Sibertin-Blanc en résidence au MusVerre en 2020 avec les maîtres verriers associés à ce projet, Hugues Desserme, Simon Muller, Didier Richard et Stéphane Rivoal.
Cet abécédaire poétique est un objet original et un formidable outil de médiation.
Chaque poétesse ou poète s’est saisi d’une lettre de l’alphabet pour écrire un poème inédit. Je me suis occupé de la lettre U.
Poètes réunis dans cette anthologie : Laurine Roux, Franck Médioni, Yvon Le Men, Pierre Dhainaut, Samira Negrouche, Sophie Nauleau, Jacques Bonnaffé, David Foenkinos, Jennifer Grousselas, Hélène Dorion, Jacques Fournier, Joël Leick, Jean-Luc Catoir, Alain Borer, Jean Orizet, Kent, Laurence Vielle, Jean-Pierre Nicol, Carole Fives, Jean D’Amérique, Thomas Vinau, Pierre Maubé, Katia Bouchoueva, Samantha Barendson, Denise Desautels, Emanuel Campo, Jean-Pierre Siméon, Carole Carcillo Mesrobian, André Velter, Jean-Baptiste Para, Elise Tourte, Vénus Khoury-Ghata.
10 € chez votre libraire ou à acheter sur le site de l’éditeur
Site du MusVerre
Une article à propos du projet par la Médiathèque du Nord

Traduction en arabe et publication dans la revue palestinienne FUSHA

🌍 POÉSIE TRADUITE ! 🌎

Joie de vous annoncer la publication en ligne par la revue FUSHA, revue culturelle palestinienne, d’une page à propos de mon travail d’écriture réalisée par le poète Anas Alaili. Anas y tient une rubrique consacrée à la poésie francophone. Il s’agit ici d’un article concernant mon parcours, suivi de sa traduction en arabe de 5 de mes poèmes : 2 inédits et 3 extraits de mon recueil Maison. Poésies domestiques paru aux Éditions la Boucherie littéraire. Merci Anas Alaili pour ton invitation et ton investissement dans ces traductions. Anas est l’auteur de deux formidables recueils que j’aime beaucoup : Avec une petite différence, Polder 142, éd. Décharge et Gros Textes, 2009 (dedans, il y a notamment un de mes poèmes favoris « la brosse à dent ») ; ainsi que Étreintes tardives chez l’Harmanttan, 2016. Les deux livres sont traduits en français par Mohammed El Amraoui, un autre super poète.

Lien vers l’article en cliquant sur l’image 👇

 

Photo illustrant l’article : Antoine LnP

أنس، شكراً جزيلاً لك على كتابة هذه المقالة.

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À la base je voulais juste faire de la trompette sur PointBreak.fr

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci au magazine en ligne PointBreak.fr de publier mon nouveau texte inédit :
un feuilleton poétique en trois épisodes intitulé « À la base je voulais juste jouer de la trompette » qui raconte comment un enfant de huit ans se retrouve à chanter dans la chorale du conservatoire de sa ville alors qu’à la base il rêvait juste d’être Miles Davis.
Chaque semaine, un nouvel épisode.
Bonne lecture.
http://pointbreak.fr/manu-campo-trompette/