Un atelier d’Aleph Écriture autour de « Maison. Poésies domestiques »

Photo : C. Dubois. Le chat s’appelle Henry.

Aleph Écriture a proposé du 20 au 22 mars 2020, un atelier d’écriture à distance sur le thème de la maison à partir d’un poème de mon recueil Maison. Poésies domestiques, édité à la Boucherie littéraire.

👉 L’appel à textes
👉 Les textes reçus

Un grand merci à Aleph Écriture de faire naître un lotissement à partir d’une seule maison. Merci à la poétesse Sanda Voïca qui m’a fait connaître cette initiative.

Moonwalk sur le Rhône

Le 6 mars 2010, j’écris et compose le morceau Moonwalk sur le Rhône.
De 2011 à 2013, il est au répertoire du duo Blinno & Printemps 2004 que je mène avec l’ami et guitariste et compositeur Rémi Bancillon. Printemps 2004 c’est moi, Blinno c’est lui.
2019, je retrouve dans mon disque dur l’enregistrement d’un de nos concerts. Celui du mercredi 20 mars 2013 au Bistrot de la Scène à Dijon (21). Nous sommes invités par Label Épique qui en profite pour enregistrer le concert.
Le 6 mars 2020, Moonwalk sur le Rhône a 10 ans. L’occasion de le mettre en ligne car jamais nous ne l’avons rejoué depuis 2013 et que nous ne l’avions jamais enregistré en studio.
Bonne écoute.

« Faut ramasser les post-it qui tombent par terre car ils sont écrits avec amour. »

Le Valhalla des mecs qui se la raclent

Je reviens perdant d’un match de basket.
Les mecs d’en face c’était le tiers état.
Pas des mains, mais des fourches et des envies de couper des têtes.
Moi, pur produit du secteur tertiaire, n’ai pas fait le poids face à ces étagères.
J’ai sucé mes phalanges une dernière fois avant le deuxième quart-temps.
Mes LED dans le torse une à une se sont éteintes
et c’est voûté que je m’insère dans mon trajet retour.

Et fauxa soit une défaite qui me fasse reprendre le carnet. WTF !?

Futile la défaite en temps de paix ! A quoi ça sert ?
« A progresser » me dit la voix mainstream qui colonise mon internet.

Il y a une pièce irrattrapable qui de moi s’est détachée.
Quand, jsais pas.
Elle doit bien
gambader quelque part
au top de sa forme.
C’était la meilleure pièce de mon moteur.
Je repense à elle parfois.
Je voudrais être le meilleur.
Je souris
car je me souviens d’un temps où je rentrais sur le terrain le sourire aux lèvres
avec l’espoir brillant d’en terminer avec la vie
laissant mon corps aux chiens et au numérique
pour que moi pépère-pépère
puisse festoyer tranquille-posé
avec mes artistes préférés
dans le Valhalla des mecs qui se la raclent.

_ _

février 2020.

C’est quoi ce travail ?! Mardi 21 janvier – INSA Lyon

Soirée débat – lecture – gratuit
1 thématique, 4 points de vue (romancier, avocate, poète et magistrat) avec le romancier Joseph Ponthus, maîtres Laurence Segura-Llorens et François-Regis Lacroix et le poète Emanuel Campo

📋 programme : https://www.insa-lyon.fr/fr/evenement/c-est-quoi-ce-travail
🗓 inscription : https://envue.insa-lyon.fr/20200121_travail/inscription.php

Sur Radio Agora Côte d’Azur

Le 12 avril 2019, j’étais l’invité de l’émission Les Mots d’azur animée par la poétesse et traductrice Béatrice Machet pour Radio Agora Côte d’Azur. Un grand merci à elle pour sa lecture et sa générosité.

Partie 1

2:10 : interview
8:30 : chronique de Maison. Poésies domestiques (éd. la Boucherie littéraire) par Béatrice Machet
9:43 : lecture d’un extrait de Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait (éd. Gros Textes)
12:30 : suite interview
14:40 : à propos de Maison. Poésies domestiques (éd. la Boucherie littéraire)

Partie 2

0:50 : « équilibre » extrait audio tiré du spectacle « On est là » (2015) par Paul Wamo et Emanuel Campo
2 : 22 : références, influences…
3:50 : suite interview, à propos du multilinguisme
7:30 : à propos de Maison. Poésies domestiques (éd. la Boucherie littéraire)
9:20 : « le monde » (2013) extrait audio

Écouter en ligne Radio Agora Côte d’Azur

4e tirage de « Maison. Poésies domestiques » éd. la Boucherie littéraire

Mon premier recueil « Maison. Poésies domestiques » publié en décembre 2015 au éditions la Boucherie littéraire vient de connaître son quatrième tirage.

Après deux premiers tirages puis une réédition revue et augmentée dans l’année de sa sortie, je suis heureux de l’accueil que suscite toujours ce livre. 4 ans, 4 tirages !

Je remercie l’éditeur Antoine Gallardo pour son travail, et à son distributeur Seren Dip. Merci aux libraires et bibliothécaires qui défendent ce livre, aux chroniqueurs et journalistes qui ont relayé sa sortie, merci aux festivals qui m’ont invité à lire.

Merci aux amis et à mes proches qui soutiennent mes projets et offrent mes livres à leur entourage, merci aux artistes avec qui j’ai eu la chance de collaborer, merci aux lecteurs, et aux revues de poésie.

Faut bien manger sur les Découvreurs

Merci à Georges Guillain pour cet article de fond à propos de Faut bien manger (éd. La boucherie littéraire) sur le blog des Découvreurs (une mine!). Article en entier ici.

VIVRE DE SA PASSION ? OUI. MAIS À QUEL PRIX. À PROPOS DE FAUT BIEN MANGER D’EMANUEL CAMPO.

Les ouvrages nous permettant de nous faire une idée de la façon dont, au jour le jour, je veux dire dans sa réalité triviale et quotidienne, est vécu le métier de poète, sont à mon avis trop rares pour ne pas devoir être signalés. Entre idéalisation romantique et caricature pseudo-naturaliste, il n’est pas toujours facile de se représenter l’existence par exemple d’un jeune homme d’aujourd’hui entré dans les arts, comme aurait dit Murger « sans autre moyen d’existence que l’art lui-même » et « sans autre fortune […] que le courage qui est la vertu des jeunes, et que l’espérance qui est le million des pauvres ».

C’est pourquoi le petit livre d’Emanuel Campo, Faut bien manger, publié l’an dernier par La Boucherie littéraire, ne doit pas être négligé. Certes, on ne saurait affirmer sans se montrer un brin complaisant, qu’au strict plan littéraire, l’ouvrage apporte quoi que ce soit à l’histoire de la poésie. Écrit avec une certaine désinvolture, recourant à bien des facilités du moment, peu ambitieux donc sur la forme, le travail d’Emmanuel Campo intéresse par autre chose. Une sorte de sincérité ou d’honnêteté retorses par lesquelles il parvient, nous dévoilant l’envers du décor, à faire de ses propres faiblesses, une force et à nous sensibiliser de cette manière aux principales contradictions que la condition d’artiste qui est la sienne, oblige à affronter.

De fait, Faut bien manger – titre révélateur – ouvre comme une série de petites fenêtre sur ce que signifie, pour un poète, un artiste, le fait de se refuser au travail salarié pour s’assurer le bénéfice d’une vie plus confortable. Alors c’est sûr, faut bien aimer les pâtes ; recourir à l’occasion à quelques petits boulots pas toujours rigolos ; traverser bien des moments de doute et de déprime ; et lorsque c’est un peu trop dur de sentir qu’on déçoit bien des membres de sa famille, se surprendre à imaginer d’autres métiers qui donneraient la possibilité de continuer quand même, avec plus de sécurité, son activité d’artiste. Mais quelque chose apparemment de plus fort, comme une exigence intérieure, un dégoût aussi, comme viscéral de l’embrigadement social et de la soumission aux actuelles normalités, l’emporte. Jusqu’à rendre même difficile la relation avec d’autres artistes que leur désir de réussite aura transformé, en tristes et insupportables « communicants » de leur propre travail.

C’est, me semble-t-il, l’utilité première de la poésie que de maintenir dans l’espace de plus en plus dévitalisé, fabriqué, manipulé dans lequel nous baignons, l’exigence d’une parole non pas « vraie » mais toujours reliée, comme charnellement, viscéralement, à notre humanité profonde. Aussi, face à ces flux inconsistants mais déréalisants de parole qu’on voit par exemple inonder les réseaux, la meute des satisfaits qui se gratulent, se congratulent, font l’important, exhibent des misères comme s’il s’agissait des toutes nouvelles merveilles du monde, face aussi à tous ceux qui, sans trop savoir à quoi le métier oblige, l’envient, avec un sentiment coupable, de « pouvoir vivre de sa passion », le grand mérite d’Emanuel Campo est d’opposer une attitude, un ton, une liberté, une forme aussi de santé morale, d’incarnation, qui lui permettent de refuser la posture et de ne pas se montrer entièrement dupe de toutes les connivences, les malentendus, les travers, les faux-semblants et les déprimantes trivialités, sur lesquels reposent, quoi qu’on fasse, les formes sociales de l’engagement artistique. Il faut lire à cet égard le texte qu’il consacre à raconter, de l’intérieur, l’une de ses lectures dont il met d’ailleurs en lien la captation vidéo. Sans bien sûr qu’on puisse les ramener aux grimaces dont me parlait le grand tableau de Pelez auquel j’ai tout dernièrement tenté de rendre hommage, les « mines », « simulacres » et « cabotinages » divers qu’évoque ici, même au second degré, notre jeune poète ne sont pas sans dire quelque chose d’une certaine misère de notre poésie d’estrade ou de café qui pousse des procédés élaborés depuis longtemps par des auteurs d’envergure – ici par exemple Gherasim Luca – pour amuser des galeries qui finalement n’en ont pas grand-chose à faire. Venues qu’elles sont, pour la plupart, pour un semblant de convivialité.

Dans cette perspective, l’ouvrage d’Emanuel Campo prolonge un peu pour moi ce qu’on peut retenir de certains ouvrages tels que Chasseurs de primes de Joël Bastard ou du Vocaluscrit de Patrick Beurard-Valdoye dont j’ai en leur temps rendu compte. Son caractère salubre vient de ce qu’il ne se paie pas contrairement à bien d’autres d’illusions ou de prétentions excessives. Et surtout, laisse sa place au doute. Ce pourquoi il nous parle et se révèle, au fond, intelligemment humain.

 

Maison et Faut bien manger par Denis Morin

Denis Morin

Note de lecture par Denis Morin sur mes deux ouvrages à la Boucherie littéraire publié sur son blog. Extrait :

« Les textes sont savoureux, débordent d’esprit, traitent du couple, de la famille, de la société, des communications insensées. On sourit devant l’absurdité de l’existence, mais au fait on pourrait se demander si ce ne sont pas les gens qui tombent dans l’absurdité sans s’en rendre compte. À vous de juger. Ces textes valent la peine d’être lus à voix basse dans le transport public, dans le confort du salon ou sur une scène bien éclairée, micro au bec. »

à lire ici en entier.

 

France Inter

Mercredi 24 juillet 2019, des amis plus matinaux que moi ont pu m’entendre dans le 6/9, la matinale de France Inter dans un sujet autour du festival de poésie Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée à Sète. Courte interview et captation de ma lecture par le journaliste Stéphane Capron. Merci à lui. On y entend ensuite une interview d’Antoine Gallardo de la Boucherie littéraire.
La page du site de la radio relaie un extrait vidéo de la création « On est là ! » de Paul Wamo et moi créée et filmée au Centre culturel le C2 à Torcy en 2015.

https://www.franceinter.fr/emissions/le-petit-journal-des-festivals/le-petit-journal-des-festivals-24-juillet-2019
ou écouter le podcast

 

[Vient de paraître] Tempêtes dans un verre d’eau, Trois petites truites éditions

Tempêtes dans un verre d’eau 
ouvrage collectif, collection Impasse de la source, Crest, juillet 2019, 12 €.

Le mot des éditeurs :
« Trois Petites Truites Editions sont nées d’un geyser. L’idée nous est apparue alors que nous nous prélassions au bord de la rivière Drôme, observant les remous provoqués par le Mouvement Truite et stimulées par l’engouement provoqué par le manifeste et ses évocations. Nous avons saisi l’élan pour en faire une littérature. Trois Petites Truites Éditions, c’est un projet à contre-courant. L’envie d’inscrire dans le temps, la fougue de l’an deux-mille-dix-truite, l’appréhension du quotidien en faisant douze pas de tous les côtés et même en haut et même en bas. Libérer les plumes et poser la poésie cueillie. Et réunir ces impulsions, ces regards décalés, dans de petits ouvrages artisanaux. »

Manifeste du mouvement Truite
Site de l’éditeur
FaceBook
troispetitestruites@gmail.com

 

« Faut bien manger » sur Poezibao

Merci à Jean-Pascal Dubost pour sa critique de Faut bien manger publiée dernièrement sur Poezibao. Article à lire ici dans son intégralité.

Emanuel Campo, Faut bien manger, La Boucherie Littéraire
Le titre est une expression parlée, familière, une de celle de la vie courante qui nous amène souvent à tronquer les phrases par rapidité linguistique et pour répondre à la vie vite. Se dit « faut bien manger » par désabusement las et par excuse de ne pouvoir autrement faire. Emanuel Campo, en assez droite hoirie du réalisme carvérien (revendiquée : « Une fois de plus, la lecture/d’un poème de Raymond Carver m’inspire/un recueil entier »), Emanuel Campo a choisi, au contraire cependant de l’auteur des Vitamines du bonheur, a choisi d’en rire jaune par les voies du sarcasme teinté d’auto-dérision, en cela héritant de Richard Brautigan, mais l’absurde anamorphique en moins. Toute situation peut générer une pensée-poème satirique chez ce poète à la fois désinvolte et impertinent, qui laisse aller et parler ses pensées comme elles viennent en les coupant en vers. Cette poésie relève du spoken word, pratique spontanément orale et urbaine de la poésie dans laquelle Emanuel Campo exerce ses talents, avec le courage de ne pas faire dans la dentelle, de n’épargner personne et ne pas verser dans la séduction :

C’est quand j’ai vu
la vieille dame éternuer
au-dessus du buffet
à volonté
que je m’suis dit
« T’as raison. On aurait dû se faire un kebab. »

Profitant de saynettes de la vie quotidienne, il fait rythme, car les poèmes ne sont pas simples transcriptions des observations, et cela est ce qui préserve les poèmes de la banale banalité d’être simplement banals et sans aucune envergure. […] On imagine fort bien certains des longs et très longs poèmes dits sur scène, micro à la main, comme apparemment improvisés, dits de mémoire et en dansant, comme le fait si excellement John Giorno. Emanuel Campo est de cette veine, moins « humaniste » que le géant américain. Il prend cependant le risque de déplaire, ce qu’on attend quelques-fois des poètes, dans leur liberté de parole affranchie du politiquement et socialement correct des temps d’huy. Jean-Pascal Dubost.

Entretien avec Rue89Lyon

Entretien avec Rue89Lyon (cliquez sur l’image ou ici) dans le cadre de ma participation au jury du concours de nouvelles : « Lyon, des nouvelles de 2050 ». Merci à

https://www.rue89lyon.fr

 

Festival Voix Vives du 19 au 27 juillet 2019

 

Je suis invité au festival Voix Vives à Sète qui se déroule du 19 au 27 juillet 2019.
Programme complet et précisions ici.

Mes interventions et lectures :

sam 20
à 11h
à 18h30 (lecture en musique, accompagné de Pascal Vantès à la guitare)

dim 21
à 10h30 (lecture en barque avec Hawad et Souad Labbize)
à 15h30 (lecture signée en LSF, avec George Vulturescu)

lun 22
à 16h
à 17h

mar 23
à 10h30

mer 24
à 11h (avec mon éditeur Antoine Gallardo de la Boucherie littéraire)
à 17h

jeu 25
à 11h (lecture en mer avec Watson Charles, Adam Fethi, Monika Herceg et Laurence Vielle)
à 15h (avec Mohamad Wehbi)

ven 26
à 15h (avec Hesham Alsabahi, Luís Filipe Castro Mendes, Marion Collé, Serge Javaloyès, Souad Labbize et Pef)
à 18h (avec Hawad)

sam 27
à 11h30

Entretien pour lelitteraire.com

Source : lelitteraire.com

Entretien express pour lelitteraire.com à lire ici. Merci à Jean-Paul Gavard-Perret.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Les responsabilités.

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Ils ont muté en matière recy­clable ou en souvenirs.

A quoi avez-vous renoncé ?
Aux grasses matinées.

D’où venez-vous ?
Là, de suite, de chez l’épicier. Sinon de Dijon.

Qu’avez-vous reçu en dot ?
Je ne sais pas.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Café, bière, ver­veine, musique au casque.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres poètes ?
Théo­ri­que­ment rien : cha­cun fait ce qu’il a à faire.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
Mes mains sur un piano.

Et votre pre­mière lec­ture ?
Ce que j’aimais lire enfant ? “Copain des bois” ! Et d’autres livres sur la pêche, la mon­tagne ou l’archéologie. Mais pas beau­coup de lit­té­ra­ture. Je n’aimais pas les histoires.

Quelles musiques écoutez-vous ?
Du rap essen­tiel­le­ment, amé­ri­cain majo­ri­tai­re­ment, depuis le jour où à douze ou treize ans j’ai entendu pour la pre­mière fois à la radio le mor­ceau “Affir­ma­tive action” de Nas. Je ne me suis jamais remis de l’entrée de la caisse claire dans le cou­plet du rap­peur AZ. La même année, 1996, je me pre­nais dans la tronche l’album The Score des Fugees. C’était fini. On ne se sent plus jamais seul en écou­tant de la musique dont les artistes qui la font s’adressent à toi sans 4e mur en mode moi-je-ici-et-maintenant. Bref, l’autre amour de ma vie, c’est un truc que je n’ai pas vécu, le Vel­vet Under­ground. Et j’ai quand-même une grosse par­tie de mon cer­veau grillé par le rock et la pop : TV on the radio, The Kinks, Eels, Beck, Ramona Cor­dova, Bowie, Adam Green, les pre­miers Strokes ou Arcade Fire…

Quel est le livre que vous aimez relire ?
Je n’ai pas de livre monu­ment de che­vet de la mort qui tue. Je relis le plus sou­vent les recueils des copains, et ceux de Dan Fante ou d’Aimé Césaire….

Quel film vous fait pleu­rer ?
Je ne m’en sou­viens plus. Ça fait des lustres que je ne me suis pas posé devant un bon film.

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?
Ben… moi. Sinon c’est pas un miroir, mais une télé. Ou un miroir de film d’épouvante.

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Tiens, je n’ai jamais eu ce sen­ti­ment. Per­sonne je crois. Je crois que si on n’ose pas, c’est que ce n’est pas le moment, que la parole n’est pas entiè­re­ment formulée.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
New York.

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Je ne sais pas. Je ne me sens pas proche des artistes dont j’admire le tra­vail. J’ai ten­dance à cher­cher autre chose.

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Du temps, de la tran­quillité et un lec­teur CD avec un adap­ta­teur Bluetooth.

Que défendez-vous ?
Mon assiette.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Que je ne suis pas qua­li­fié pour répondre.

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
Que répondre au pif sans connaître la ques­tion est une manière stu­pide de cher­cher les embrouilles.

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Quel est le meilleur album de A Tribe Cal­led Quest : Low end theory, Mid­night marau­ders ou We Got It from Here… Thank You 4 Your Service ?

Entre­tien et pré­sen­ta­tion réa­li­sés par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 27 juin 2019.