Maison. Poésies domestiques sur exopoesie

🏠 Mon livre Maison prend de l’âge (8 ans) et il existe encore des lectrices et lecteurs qui le découvrent aujourd’hui et l’emportent dans la leur. Merci à Lancelot Roumier pour ces mots sur son blog ➡️ exopoesie.blogspot.com
« Recueil paru en 2016 aux éditions la Boucherie littéraire. C’est donc avec pas mal d’années de retard que je découvre ce texte qui a eu cependant sa quatrième édition, revue et augmentée, en 2019. Je fais le choix d’en parler pour ceux qui, comme moi, seraient passés à côté. Parce que ce texte est toujours aussi juste, parce qu’il résonne toujours autant. On trouve dans Maison, une paternité qui se crée, une maison qui se construit à l’aide de mots retrouvés, parfois proche des mots de l’enfance, une poésie qui se joue du monde. […]
La poésie est ici narrative. Une prose qui alterne et entremêle souvenirs et temps présent raconte le quotidien d’un jeune père, un jeune père poète. Parfois empreinte d’un cynisme mordant, ou d’un rire jaune mais doux, la poésie d’Emmanuel Campo dit la vie de famille, la relation à l’enfant, le « tu » de la relation intime. Une poésie qui nous livre le désenchantement avec beaucoup de tendresse. […]
La poésie de Maison, poésies domestiques dérange l’ordre établi ou ce qui, communément admis, ne devrait pas l’être. Une poésie qui dérange l’ordre de la langue comme celui des temps modernes pour réenchanter le quotidien à bâtir. »
Catalogue des Éditions la Boucherie littéraire

Chronique Ligne de Défense

Florent Toniello partage sur le site accrocstich.es son regard sur mon recueil LIGNE DE DÉFENSE paru aux Éditions la Boucherie littéraire. Merci à lui pour cet article >>> Lire.

Dix-huit poèmes, la plupart courts : Emanuel Campo préfère la concision pour livrer ce petit précis d’autodéfense intellectuelle, cet appel à la résistance par la poésie. « On entre dans la vie sans même connaître le videur », écrit-il, avant de conclure dans le texte éponyme du recueil : « Un doigt d’honneur pour seule ligne de défense. » Se défendre de quoi ? De l’absurdité administrative qui délivre des papiers inutiles sans donner la priorité au guichet aux femmes enceintes, des « paroles mortes » des journaux télévisés, des statistiques omniprésentes selon lesquelles le poète a « plus de chance / de [se] faire tuer par un proche / de battre [sa] copine à mort / de mourir heurté par une noix de coco ayant chu / que de [se] faire exécuter dans une vidéo relayée par les médias ». Campo fait partie de ce courant de la poésie qui propose une critique frontale de la société, dans une langue fortement oralisée qui appelle à la performance. Il mêle l’invective au romantisme, caresse le registre familier pour en extraire l’efficacité. Car il sait « qu’un jour / tout le poids des fermetures agglutinées en soi / fait qu’ça pète ». Pourtant, il est nécessaire de « ne pas céder, ne pas céder, ne pas céder ». Il fait donc son maximum pour « viser juste, sans la loupe de l’émotion », à coups de strophes qu’il décoche avec parcimonie, après le temps de la réflexion. La parole qu’il porte n’en pèse que plus. Tandis que « le prix de la baguette / continue son ascension de la tour Eiffel », il versifie pour témoigner. Certes, dans le milieu de la poésie (entre autres), poètes, lecteurs et lectrices confondues, « on est entre nous », rappelle-t-il. Et alors ? Il faudra bien qu’un jour ça change ; Campo y œuvre aussi en s’impliquant dans le spectacle vivant (quatre textes sont tirés d’un spectacle qu’il a joué avec Paul Wamo). On pourrait dire que la meilleure ligne de défense, c’est l’attaque poétique. Pour faire moins guerrier : le foisonnement poétique saura un jour passionner les foules. De petits livres comme celui-ci, faciles à transporter, à offrir, auront un rôle à jouer.

Ligne de Défense est actuellement dans la sélection 2022 du Prix René Leynaud. En savoir plus.

une critique de « FAUT BIEN MANGER »

Critique de « FAUT BIEN MANGER »
paru en 2019 aux Éditions la Boucherie littéraire

 

Merci à l’auteur, anonyme, qui a écrit cette note. Son blog est une mine consacrée à ses lectures et au cinéma.
Il écrit :
« Emanuel Campo (avec un seul m, s’il vous plaît) fait partie de ces auteurs qui œuvrent dans l’ombre, publient leurs textes minimalistes chez des petites maisons (dont cette vénérable Boucherie littéraire) sans bruit et sans esbroufe, mais dont les textes restent durablement en tête. Faut bien manger rassemble des poèmes un peu déprimés, un peu rock’n roll, un peu drôles, un peu tristes, et il ne jongle pas avec la langue française ou de rivalise pas d’érudition. Aucune chance de le voir dans un futur Lagarde et Michard sur les trésors de la sémantique française. Mais ces petites pièces, peut-être lointainement héritées après tout d’un Ponge (Carver est cité comme modèle, et c’est vrai qu’il y a la même attention minutieuse aux détails de l’existence), mais d’un Ponge qui aurait goûté aux vicissitudes du monde moderne, déploie une poésie directe qui touche bien là où il faut. Chronique du travail, avec ces réunions d’entreprises infernales ou ces « afterworks » pourris, chronique d’une solitude dans une grande ville moderne, chronique d’un mec qui tente malgré tout d’écrire quelque chose et se trouve d’autant plus exclu du système qu’il fait de la poésie contemporaine, c’est tout ça à la fois, plus la confession d’un homme déclassé, abattu par la trivialité du monde. Une sorte de poésie du quotidien, qui peut prendre aussi bien la forme d’une pensée le temps d’une mixtion (agrémentée peut-être d’onanisme), d’un achat à la boulangerie (le texte le plus marrant), d’un repas à la cantine ou d’une soirée poésie en compagnie de ses collègues auteurs : à chaque fois, ça percute ; le rythme, rapide et scandé, prend peu à peu des allures de slam, de morceau qu’on imaginerait bien mis en musique ; les mots, répétitifs, choisis la plupart du temps dans le registre le plus trivial qui soit, se changent en or. On aime ces pages qui ressemblent à des discours directs pour relever l’étrangeté ou le ridicule d’une situation, comme ce poème, « C’est bon », disposé en trois colonnes pour pointer la répétition idiote des mêmes formules de professionnel, ou ces dialogues sans sens avec un chauffeur de bus, un ami fasciné par le « métier » de poète ou une boulangère effarée. Campo a la politesse du rire, et pour cacher son profond désarroi presque métaphysique par rapport à sa vie et aux choix impossibles qu’il doit faire pour la vivre, il préfère fabriquer de petites pièces drôles et absurdes plutôt que de balancer les grandes orgues. C’est tout à son honneur et ça permet à ce joli recueil de toucher simplement le cœur. »

Ligne de Défense aux éd. La Boucherie littéraire

01/10/2021
Nouvelle parution
🏁 LIGNE DE DÉFENSE  🏁
éditions la Boucherie littéraire
🏴‍☠️ disponible dans toutes les libraires 🏴‍☠️
en commande sur www.placedeslibraires.fr

Ce livre rassemble des poèmes écrits lors d’événements politiques, politisés ou lors de formalités de la vie quotidienne ou citoyenne. On y trouve une succession d’humeurs ou de situations traduisant le déroutement face à l’actualité, l’absurdité des rouages administratifs, et la manière dont on y fait face : démobilisation, cynisme, incompréhension, réflexion…

40 pages
Prix : 10 €
Format : 110 x 170 mm

 

QUELQUES DATES AUTOUR DU LIVRE   

LECTURE-CONCERT – samedi 16 octobre, festival MidiMinuitPoésie, au Lieu Unique à Nantes
Je lirai des extraits de Ligne de Défense et de mes précédents recueils lors du festival MidiMinuitPoésie au Lieu Unique à Nantes, accompagné pour l’occasion du batteur Éric Pifeteau (The Little Rabbits, French Cowboy, Philippe Katerine…)

SIGNATURE – samedi 23 octobre, Marché de la Poésie de Paris
Je serai en signature sur le stand de la Boucherie Littéraire lors du Marché de la poésie Place Saint-Sulpice (Paris 6e) le samedi 23 octobre en début d’après-midi.

 

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Poésie Moteur 2021

Photo : Poésie Moteur

Festival Poésie Moteur organisé par Hugo Fontaine (poète) • Camille Nicolle (graphiste)
oriflammes/drapeaux POÈMES
grand place de Tournai (Be), mars 2021
avec les textes de : Emanuel Campo extrait de Maison. Poésies domestiques Éditions la Boucherie littéraire / Fabienne Yvert / Fernando Pessoa poèmes jamais assemblés, Éditions Unes.

Évènement organisé dans le cadre de Tournai ville en poésie. Avec le soutien de la ville et la bibliothèque.
Graphisme de Camille Nicolle

Diffusion sonore de poèmes dans la ville avec les textes de
Luke Askance • Emanuel Campo • Didier Delahais • Hugo Fontaine • Margarida Guia • Claudine Lebègue • Violaine Lison • Colette Nys-Mazure • Gaëtan Sortet • Pina Wood 

Photo : Poésie Moteur

Site internet de Poésie Moteur
Reportage sur l’édition 2021 du festival
Autre reportage sur l’édition 2021

 

Traduction en arabe et publication dans la revue palestinienne FUSHA

🌍 POÉSIE TRADUITE ! 🌎

Joie de vous annoncer la publication en ligne par la revue FUSHA, revue culturelle palestinienne, d’une page à propos de mon travail d’écriture réalisée par le poète Anas Alaili. Anas y tient une rubrique consacrée à la poésie francophone. Il s’agit ici d’un article concernant mon parcours, suivi de sa traduction en arabe de 5 de mes poèmes : 2 inédits et 3 extraits de mon recueil Maison. Poésies domestiques paru aux Éditions la Boucherie littéraire. Merci Anas Alaili pour ton invitation et ton investissement dans ces traductions. Anas est l’auteur de deux formidables recueils que j’aime beaucoup : Avec une petite différence, Polder 142, éd. Décharge et Gros Textes, 2009 (dedans, il y a notamment un de mes poèmes favoris « la brosse à dent ») ; ainsi que Étreintes tardives chez l’Harmanttan, 2016. Les deux livres sont traduits en français par Mohammed El Amraoui, un autre super poète.

Lien vers l’article en cliquant sur l’image 👇

 

Photo illustrant l’article : Antoine LnP

أنس، شكراً جزيلاً لك على كتابة هذه المقالة.

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