Une histoire de tromperie

Ça me l’a fait en pédalant le long des quais.

Derrière, le ciel se couchait plus tôt que d’habitude
et moi j’avais RDV dans un bar alors
je pédalais fort pour arriver à l’heure.

La douleur a surgi
d’un coup depuis le front
jusqu’à l’arrière de ma tête
me la chauffant
me la chauffant on aurait dit
un soleil couchant.

Alors oui j’ai cru
à une rupture d’anévrisme ou quoi
un truc comme ça
à la mort qui minutieusement
montait en moi.

Au lieu de stopper net mon vélo
pour envoyer un SMS à ma copine
contempler le fleuve couler
le ciel partir et observer
ma barque solaire lentement accoster
tandis que son équipage, lui, s’affairait à l’accueil de ma personne
JE ME SUIS MIS A PÉDALER ENCORE PLUS FORT
pour sentir le mal se rependre
voir ce qui allait se passer plus loin dans la douleur

CAR
quand je veux des réponses : je me dois de vérifier

Bon… Fausse alerte.
La douleur s’est peu à peu atténuée
au niveau du pont enjambant le fleuve
pour ne finir qu’en léger Larsen dans l’oreille.
J’étais toujours vivant mais c’t’affaire m’avait bien essoufflé.
Mon corps m’a injustement trompé.
Me suis fait avoir comme un bleu clair dans un brouillard
un lundi matin de novembre dans les Dombes (01).

CONCLUSION :
Il y a quelque chose
en moi
qui n’est pas
digne de confiance.

_ _

E.C. 10 – 13 / 10 / 2016.

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