Valhalla

 

Je reviens perdant d’un match de basket.
Les mecs d’en face c’était le tiers état.
Pas des mains, mais des fourches et l’envie sévère de couper des têtes.
Moi, pur produit du secteur tertiaire, n’ai pas fait le poids face à ces étagères.
J’ai sucé mes phalanges une dernière fois avant le deuxième quart-temps.
Les LED de mon torse, une à une se sont éteintes
et c’est voûté que je m’insère dans mon trajet retour.

Une pièce irrattrapable s’est détachée.
Quand ? Jsais pas.
Elle doit gambader quelque part au top de sa forme.
C’était la meilleure pièce de mon moteur.
Je repense à elle parfois.
Je voudrais être le meilleur.

Je me souviens d’un temps où je rentrais sur le terrain le sourire aux lèvres
avec l’espoir brillant d’en finir avec la vie
laissant mon corps aux chiens et au numérique
pour que mon âme pépère-pépère
puisse festoyer tranquille-posée
avec mes artistes favoris
dans le Valhalla des warriors qui se la raclent.

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février 2020.

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