Je reviens perdant d’un match de basket.
Les mecs d’en face c’était le tiers état.
Pas des mains, mais des fourches et des envies de couper des têtes.
Moi, pur produit du secteur tertiaire, n’ai pas fait le poids face à ces étagères.
J’ai sucé mes phalanges une dernière fois avant le deuxième quart-temps.
Mes LED dans le torse une à une se sont éteintes
et c’est voûté que je m’insère dans mon trajet retour.
Et fauxa soit une défaite qui me fasse reprendre le carnet. WTF !?
Futile la défaite en temps de paix ! A quoi ça sert ?
« A progresser » me dit la voix mainstream qui colonise mon internet.
Il y a une pièce irrattrapable qui de moi s’est détachée.
Quand, jsais pas.
Elle doit bien
gambader quelque part
au top de sa forme.
C’était la meilleure pièce de mon moteur.
Je repense à elle parfois.
Je voudrais être le meilleur.
Je souris
car je me souviens d’un temps où je rentrais sur le terrain le sourire aux lèvres
avec l’espoir brillant d’en terminer avec la vie
laissant mon corps aux chiens et au numérique
pour que moi pépère-pépère
puisse festoyer tranquille-posé
avec mes artistes préférés
dans le Valhalla des mecs qui se la raclent.
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février 2020.
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l’impression que ça fait une paye. À croire qu’y en a qui travaille trop.
en attendant, ça fait du bien par où ça passe.