Des gens, faut pas le prendre personnellement

Des gens se rangent dans le désordre.
Derrière des portes certains attendent qu’on les frappe.
Des gens bons font la queue pour de mauvais sandwiches. Ah ah.
Ils rentrent et sortent des boulangeries.
Des gens aux courtes jambes se rattrapent en prenant le bus.
Ils atteignent le QI de la poutre.
Ils se vident dans la ville pleine.
Des gens pleins de vide se remplissent les poches sur le dos des poches.
Des gens au chômage sont cultivés c’est vrai.
Ils s’ennuient à force de commencer des phrases.
Des gens c’est rien, des gens c’est qui, on vote quand déjà ?
Des gens, existent-ils ?
Des gens, c’est à partir de combien ?
Des gens, c’est inexact.
Des gens, faut pas le prendre personnellement.

Ils sont immatriculés et contribuent.
Ils sont assis sur des petites places, à l’ombre d’un tilleul, en fond le coulis de l’eau d’une fontaine.
Ils rient, c’est cool ça rappelle que des gens débranchent.
Des gens débranchent.
Des gens ont une emprise sur d’autres gens et les coulent.
Des gens rient, on le répète.
Des gens ne boivent pas en présence d’autres gens.
Des gens cool, tranquilles, des gens branchés.
Des gens, est-ce une communauté ?
Des gens, je les regarde.
Regarde.
Des gens ne le sont pas.

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E.C. Avril 2021

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