Me fais plaisir en revoyant cette archive « Tévé ». Une grosse pensée à tous les slameurs, poètes, rappeurs, spectateurs, alcooliques, curieux, habitants, jeunes pousses, aux taxeurs, passants, sobres, musiciens, animaux, artistes, nez cassés, fiévreux, connards, tibias, gentils garçons, gentilles filles, cultureuses, cul-terreux, meilleurs flow de leurs chambres, talentueux mecs relous, paires de baskets, poèmes trop courts, aux partenaires qui ont soutenu intelligemment, aux poètes auto-publiés qui essayaient de nous vendre leur merde, aux artistes frustrés qui n’avaient que ce lieu, aux textes pourris trop longs que je paierai pour réentendre, aux poètes trop bien assis dans leurs livres qui méprisent toujours ce genre de manifestation, aux improvisateurs, à la Klam box, aux problèmes d’ado que certains trentenaires portaient encore avec eux, aux mamies, aux fous rires, aux cuites, à Amar du Saint-Nicolas, aux personnes dont les projets sont partis de là, tous ces faiblards pleins de joie et de puissance qui ont fréquenté la Klam de Casse La Rime et aux puissants remplis de faiblesses qui ne cherchaient qu’à gratter sur le mouvement. Une pensée toute particulière à mes gars Kader (Abdelkader de Bourgogne) et Samy (Sol) de Casse La Rime et à nos coupes de cheveux. J’ai les souvenirs plein de paroles. Il doit bien rester quelques flaques d’écoute sur les trottoirs de la rue Jean-Jacques à D-Town (Dijon).
Casse la rime : scène ouverte de slam à Dijon