Merci au magazine Lelitteraire.com de suivre mes publications et à Jean-Paul Gavard-Perret pour son article bien « foufou » concernant mon nouveau livre publié aux éditions Gros Textes. A lire sur le site ici ou ci-dessous :
Emanuel Campo, Puis tu googlas le sens de vent pour savoir d’où il venait
In Google we trust / Herpès pour l’espèce
Emanuel Campo use d’un titre obèse pour un texte have (mais en rien chétif) et ce, plutôt que de balancer du haut d’un building un macadam cow-boy, pour se « jeter dans le vide un regard de persienne ». L’auteur refuse de couper les hommes en pièce : il segmente leur pensée en ce qui ressemble à des aphorismes des plus roboratifs.
Reste que Campo demeure un de ces rêveurs insomniaques qui rodent dans les laveries automatiques quand il devient impossible d’aller autre part, le tout pour « M’annuler sous mon nom et prendre le Campo par les cornes ». Manière de se tendre la corde d’une main et de la brûler de l’autre dans ce qui devient un fuck-song.
Le livre monte une histoire de descente et de cendres où, pour une fois, ce sont les femmes qui, pour plaquer leur mec ‚parlent de faire un break tout en dansant le hip-hop. Ce qui, chez l’auteur, crée un break-down dans son esquimautage en gage de sauvetage (sans savoir qui l’on suce). Parlant, Campo évite le pathos dans ces poèmes-minutes en train et qui n’en manquent pas. N’ayant pas froid aux essieux il s’astique les mots plutôt que de tirer sur l’élastique. Au baise-ball et au pénis de table, il préfère la fragrance des mots avant qu’ils se tuent ou se taisent.
C’est ainsi que le poète avance dans un proto-monde pour tenir avec violence, révolte, douleur. Le texte en témoigne. Son humour aussi qui est un attentat aux bonnes mœurs et à l’amour. Du moins ce qu’il en reste.
jean-paul gavard-perret