« Puis tu googlas le sens du vent… » sur Lelitteraire.com

Merci au magazine Lelitteraire.com de suivre mes publications et à Jean-Paul Gavard-Perret pour son article bien « foufou » concernant mon nouveau livre publié aux éditions Gros Textes. A lire sur le site ici ou ci-dessous :

Emanuel Campo, Puis tu googlas le sens de vent pour savoir d’où il venait

In Google we trust / Her­pès pour l’espèce

Emanuel Campo use d’un titre obèse pour un texte have (mais en rien ché­tif) et ce, plu­tôt que de balan­cer du haut d’un buil­ding un maca­dam cow-boy, pour se « jeter dans le vide un regard de per­sienne ». L’auteur refuse de cou­per les hommes en pièce : il seg­mente leur pen­sée en ce qui res­semble à des apho­rismes des plus robo­ra­tifs.
Reste que Campo demeure un de ces rêveurs insom­niaques qui rodent dans les lave­ries auto­ma­tiques quand il devient impos­sible d’aller autre part, le tout pour « M’annuler sous mon nom et prendre le Campo par les cornes ». Manière de se tendre la corde d’une main et de la brû­ler de l’autre dans ce qui devient un fuck-song.

Le livre monte une his­toire de des­cente et de cendres où, pour une fois, ce sont les femmes qui, pour pla­quer leur mec ‚parlent de faire un break tout en dan­sant le hip-hop. Ce qui, chez l’auteur, crée un break-down dans son esqui­mau­tage en gage de sau­ve­tage (sans savoir qui l’on suce). Par­lant, Campo évite le pathos dans ces poèmes-minutes en train et qui n’en manquent pas. N’ayant pas froid aux essieux il s’astique les mots plu­tôt que de tirer sur l’élastique. Au baise-ball et au pénis de table, il pré­fère la fra­grance des mots avant qu’ils se tuent ou se taisent.
C’est ainsi que le poète avance dans un proto-monde pour tenir avec vio­lence, révolte, dou­leur. Le texte en témoigne. Son humour aussi qui est un atten­tat aux bonnes mœurs et à l’amour. Du moins ce qu’il en reste.

jean-paul gavard-perret

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Des ébauches à l’illustration finale

Des premières ébauches à l’illustration finale de Mathilde Campo.

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Puis tu googlas le sens du vent pour savoir d’où il venait de Emanuel Campo, 2018
Postface de Grégoire Damon
ISBN : 978-2-35082-376-8
56 pages au format 10 x 15,
6 € (+ 1 € de forfait port – quel que soit le nombre d’exemplaires commandés)

Pour obtenir votre exemplaire, veuillez adresser votre commande à
Gros Textes
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes
(Chèques à l’ordre de Gros Textes)
Le site de l’éditeur : https://sites.google.com/site/grostextes/

Guide de la poésie galactique – Sammy Sapin

Me risque à
contempler une éclipse
de livre. Écrit vraisemblablement
après 2269, ce feuilleton mettant en jeu
le réveillé Sapin🎄 raconte au
14e épisode, page 31, que la recrue 🎄
est envoyée en tant que poète
sur la planète Isidore 5
auprès des « mercenaires Pile-Pile qui ne s’arrêtent jamais-jamais ».
Que
va-t-il lui arriver ? Vite tournons la page. C’que j’m’éclate en lisant ce Guide de la poésie galactique, éditions Gros Textes. Vient de paraître.

Guide de la poésie galactique, Sammy Sapin, 2018, 90 p. 14 x 21 cm, 10 € en commande ici.

Jean-Pierre Georges – « Je m’ennuie sur Terre »

Je surfe sur la vague Jean-Pierre Georges qui sévit depuis quelques temps sur la blogosphère de mes colocataires. D’abord, quelques articles du poète Frédérick Houdaer, qui m’a fait découvrir Jean-Pierre Georges devant un stand Gros Textes en juillet dernier, puis plus récemment un poème de Thomas Vinau où il  évoque le Monsieur.

A mon tour de mettre en lumière deux vers tirés de son livre Je m’ennuie sur Terre, édité par le Dé Bleu en 1996, véritable révélation pour le jeune lecteur que je suis.

« Pourquoi j’écris parce que je ne
connais pas mon bonheur »

A la préf. du R.

lecture en situation

lire 99 noms d’un seul truc de Grégoire Damon dans la salle d’attente du service dédié aux cartes grises de la Préfecture du Rhône

 

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  attendre, à la ligne
                                             )

 

performance…

« c’est pas une maladie d’être enceinte » a répondu à 9h30 la guichetière excédée à la jeune et jolie femme enceinte de 8 mois et + qui lui demandait naïvement s’il y avait un guichet prioritaire

 « faîtes la queue comme tout le monde »

 

… et poésie visuelle

l’observer faire la queue et lutter, son nombril à l’avant garde

 

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  attendre, à la ligne
                                             )

 

poésie « désagréable » sonore

le bruit des élastiques qui claquent sur les pochettes en plastique, les lettres épelés des noms de familles, les signaux sonores du tableau d’appel, ticket CO64 guichet 58, les raclements de gorge, les talons qui s’impatientent sur le carrelage, deviner le son du zoom de l’objectif des caméras de surveillance, la rumeur du peuple dans la canicule du monde

 

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  attendre, à la ligne
                                             )
 

performance administrative

une heure est passée

« voilà ça arrivera dans dix jours, mais entre nous, vous n’en avez plus vraiment besoin »

Derniers achats / futures lectures

Je suis revenu du salon « Les beaux jours de la petite édition » à Cadenet (qui avait lieu ce week-end) avec tout ça

mes achats à Cadenet

Une belle pile de livres à ranger sur mon actuelle pile des livres en cours ou qui m’attendent à savoir la bio d’Ezra Pound et le Comment lire de ce dernier, La Dernière fête de Gil Scott-Heron, le Tais-toi ou meurs de Mark Oliver Everett (le chanteur de Eels), Rap indépendant de Sylvain Berthot, Pimp de Iceberg Slim, le dernier numéro de la revue Ouste, celui de la revue Muscle, aux dernières ficelles, il doit aussi y avoir un Christian Bobin et un Kateb Yacine qui se baladent là-dedans, mon Dieu quand aurais-je le temps de relire Septentrion ?